Il s’en est fallu de peu ! En 2003, il ne restait plus que quelques producteurs dans la vallée de l’Ailette. Plusieurs agriculteurs ont alors récupéré des semences et entrepris de préserver cette variété si particulière de haricots. De par son calibre spécifique, sa couleur ivoire et son goût délicat, le haricot de Soissons bénéficie d’une forte renommée dans le milieu culinaire.
Réunis au sein de l’association des producteurs de haricots de Soissons, les trente producteurs adhérents entament des démarches administratives et déposent le haricot de Soissons auprès du GEVES (Groupe d’Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences) qui reconnaît l’unicité de la variété.
Ils s’attaquent ensuite à l’obtention de l’Indication Géographique Protégée afin de protéger l’appellation. Débutées en 2003 auprès de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la qualité), les démarches sont longues et complexes.
Découragés, nos producteurs s’adjoignent les services d’un ingénieur agronome qui jette l’éponge après deux ans de démarches infructueuses. Les producteurs de haricots de Soissons songent un temps à abandonner. Puis se ravisent.
En 2018, le dossier est enfin accepté. La reconnaissance définitive de l’IGP devrait être validée dans les années à venir. Ce qui garantira un produit de qualité aux consommateurs et protégera ce produit local si caractéristique de notre département.
Quelques producteurs cultivent encore ces haricots à « l’ancienne », avec les traditionnels échalas, bâtons de bois fichés dans le sol sur lesquels se fixent les haricots. Et ils les récoltent à la main.
Chaque année au mois de septembre, Soissons est le théâtre de la « Fête du haricot », événement à la fois festif et gastronomique. Marchés gourmands, parades, concerts et spectacles en tout genre font vibrer la cité du vase pendant trois jours !