Publié le 06 avr 2023 - Mis à jour le
Le budget primitif 2023 s’élève à 753,4 M€. Plus de 71 % des dépenses de fonctionnement sont consacrés à l’action sociale, cœur de compétence des Départements. En dépit du contexte économique, le Département de l’Aisne confirme et amplifie son effort pour le développement du territoire avec 74,9 M€ d’investissements inscrits au budget 2023.
Le budget primitif (BP) 2023 a été voté au Conseil départemental de l’Aisne ce mardi 4 avril. Durant 2 jours de débats, les élus départementaux ont délibéré sur l’ensemble des champs de compétence du Conseil départemental et voté les engagements financiers précis à prendre pour l’année en cours.
Un budget 2023 établi de façon prudente dans un contexte de fortes incertitudes à la fois sur les recettes et les dépenses. Comme évoqué lors du débat d’orientation budgétaire de février dernier, l’assemblée départementale anticipe le retour de l’effet ciseau en 2023 avec des recettes de fonctionnement impactées par plusieurs effets négatifs, et des dépenses soumises à de fortes tensions.
En effet, en fonctionnement, les dépenses devraient être nettement plus dynamiques que les recettes, ce qui provoque invariablement un solde négatif si aucun levier compensateur n’est actionné. La reprise par anticipation des excédents de 2022 est ce levier qui permettra d’équilibrer le budget 2023 et de passer le cap d’une année budgétaire complexe.
Les recettes de fonctionnement vont progresser de façon modérée (+ 2,1 %). Les impôts et taxes qui sont reversés au Département augmentent de + 3,6 %, la TVA est attendue moins dynamique en 2023 par rapport à 2022 (+ 6,6 %) et les DMTO devraient reculer en lien avec le retournement du marché de l’immobilier (- 7,0 % soit - 4,0 M €).
Les dépenses de fonctionnement sont particulièrement dynamiques (+ 9,4 %) pour un montant total de 626,7 M €. Cette hausse est due à la hausse généralisée des prix et à l’impact des mesures prises en 2022 sur une année pleine.
Les grands domaines en matière de dépenses en 2023 seront d’ordre général, en particulier pour les dépenses de personnel (+ 11,9 M €), augmentation des intérêts de la dette (+ 1,5 M €), augmentation des coûts de l’énergie (+ 3,8 M €), contribution supplémentaire au SDIS (+ 3,5 M €) mais plus significativement dans le domaine de l’action sociale, afin de financer les politiques en direction des personnes âgées (+ 7,2 M €), en situation de handicap (+ 3,2 M €), revalorisations salariales dans le domaine social (+ 4,1 M €), enfance et famille (+ 9,2 M €) et RSA (+ 5,5 M €).
L’enveloppe budgétaire conséquente prend en compte la politique solidaire et responsable nécessaire pour relever le défi de l’autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, enjeu au cœur des préoccupations sociétales actuellement et qui a donné lieu à de nombreux échanges enrichissants au sein de l’assemblée.
Dans ces conditions, le solde de fonctionnement se dégrade fortement (- 40,7 M €) et il est ainsi décidé de le compenser par la reprise anticipée du résultat provisoire 2022 (35,4 M €). Cette décision permet de soutenir l’autofinancement (51,8 M €) et ainsi de financer les investissements et les engagements tout en maîtrisant l’emprunt.
En 2023, les recettes d’investissement progressent de + 6,9 M € et les dépenses de + 10,1 M € par rapport à 2022.
Parmi les grands projets, on peut citer la mise en œuvre du Plan informatique 2023-2025 et du Plan ENT pour 24 collèges (5,3 M €), la politique en matière d’habitat inclusif et de logement (3,8 M €), la solidarité territoriale (11,0 M €), les bâtiments (15,5 M €), la voirie départementale y compris le programme APV (28,9 M €) et une contribution au SDIS (1,0 M €) dans le cadre du pacte capacitaire du syndicat.
Action sociale, Aménagement des territoires et habitat, Action économique, Transports, Environnement, Enseignement, Culture, Sport, Jeunesse, Voirie, Bâtiments, Collèges sont autant de domaines de compétences exclusives ou partagées pour lesquelles le Conseil départemental s’est engagé à travers un budget 2023 cohérent et ambitieux.
« Dans ces périodes de crise, les Départements ont démontré l’importance et la pertinence de leur action dans la mise en œuvre des solidarités humaines et territoriales. Nous devons collectivement, Etat et Conseils départementaux, trouver les voies et moyens qui permettront à chaque Conseil départemental de poursuivre ces missions de façon soutenable et toujours avec autant de volontarisme au service de nos concitoyens quel que soit l’endroit du territoire national où ils vivent. »
Nicolas Fricoteaux, président du Conseil départemental de l’Aisne
