Les perturbateurs endocriniens apparaissent de plus en plus comme un sujet de préoccupation majeur en santé publique et les données scientifiques montrent qu’ils sont à l’origine de la progression de nombreuses maladies chroniques.
Il est aujourd’hui possible d’agir pour réduire l’exposition à ces polluants chimiques invisibles, inodores, pourtant très présents dans les objets du quotidien tels que les plastiques, cosmétiques, alimentation ultra-transformées…
L’événement « Villes et Territoires Sans Perturbateurs Endocriniens » à Guise, ce mardi 21 mars, a permis de présenter cet enjeu de santé publique et de réfléchir sur les actions à mener de façon individuelle et collective.
Le Réseau Environnement Santé, la Ville de Guise, la CPAM de l’Aisne, le Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement des Pays de l'Aisne et la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé des Hauts de l'Aisne ont présenté leurs différentes mobilisations pour lutter contre les perturbateurs endocriniens sur le territoire.
Les résultats de l’opération "Zéro phtalates", organisée en 2022 auprès de 120 volontaires, ont notamment été restitués par la ville de Guise et ses partenaires avec plusieurs témoignages de participants.
À cette occasion, le Département de l’Aisne a signé la charte Villes et Territoires Sans Perturbateurs Endocriniens du Réseau Environnement Santé (RES) et a ainsi rejoint les 200 communes, 4 Régions et 6 Départements déjà signataires.
Stéphane Linier, Conseiller Départemental et Président de la Commission d’études environnement et développement durable, a souligné que « Le Conseil Départemental de l’Aisne a voté en décembre 2021 une délibération visant à accélérer les changements de pratique au sein de la collectivité. C’est ainsi que nous avons renforcé la surveillance de la qualité de l’air dans nos établissements recevant du public par exemple, tout comme le choix que nous avons fait de réduire considérablement l’emploi de contenants à usage unique dans nos collèges. »
Cette charte du RES a pour objectif de mettre la santé environnementale au cœur des politiques publiques et fait valoir certains engagements des collectivités signataires, à savoir :
• Restreindre, puis à terme, éliminer l’usage des produits phytosanitaires et biocides ;
• Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation en interdisant, à terme, l’usage de matériels pour cuisiner et chauffer comportant des perturbateurs endocriniens ;
• Favoriser l’information de la population, des professionnels de santé, des personnels des collectivités territoriales, des professionnels de la petite enfance, des acteurs économiques de l’enjeu des perturbateurs endocriniens ;
• Mettre en place des critères d’éco conditionnalité en éliminant progressivement les perturbateurs endocriniens dans les contrats et les achats publics ;
• Informer tous les ans les citoyens sur l’avancement des engagements pris.
Un plan d’action est en cours de construction au sein du Conseil départemental. Il pourra toucher de façon transversale l’ensemble des services du Département tel que la Voirie Départementale par la mise en place d’une politique zéro phyto ou les collèges de l’Aisne par le remplacement de la vaisselle et des contenants plastiques dans toutes les cantines.
Stéphane Linier, de conclure lors de son intervention : « L’objectif n’est pas de créer des contraintes, mais plutôt de proposer des alternatives plus vertueuses pour le bien des axonais. »