Chaque année, l’analyse du compte administratif est l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée et de dresser des perspectives d’avenir, avec l’affectation de l’excédent dégagé. « Ce fut une année particulière. Face à la crise COVID, nous avons accentué notre soutien aux partenaires en difficultés, adapter notre fonctionnement avec des coûts supplémentaires, et déployé des moyens volontaires pour soutenir l’investissement et le milieu associatif » a rappelé en introduction le Président du Conseil départemental Nicolas Fricoteaux.
Action sociale : 72% des dépenses
Les chiffres sont éloquents : 71,9 % des dépenses de fonctionnement ont été dédiés à l’action sociale en 2021 (396 M€). « Nous sommes largement au-dessus de la moyenne nationale ce qui traduit les difficultés de notre territoire, mais aussi notre volontarisme en direction des publics en difficultés » commente le président Nicolas Fricoteaux. Toutefois, grâce à la bonne dynamique des recettes, et particulièrement la hausse des DMTO (droits de mutation à titre onéreux) liés au marché de l’immobilier, le reste à charge des allocations de solidarité a baissé en 2021. « Grâce à la stabilisation des dépenses de RSA ce reste à charge recule de 77,5 M€ » a rappelé le Président.
Face à l’impact de la crise COVID, le Département a également déployé en 2021 des moyens pour soutenir l’investissement sur notre territoire. En matière de dépenses d’investissements, 35,5% du budget a été alloué aux dépenses pour tiers (31,8 M€). « Il s’agit de soutenir les collectivités dans leurs projets d’aménagements du territoire, pour accompagner les entreprises et le plan de relance, mais également pour financer les grands syndicats de notre territoire. » Le Département a également investi sur ses infrastructures à hauteur de 28 M€ : voirie départementale (11,8 M€), collèges départementaux (9,2 M€) et bâtiments (7M€).
Enfin, le président et les élus de la majorité ont souligné la nécessité d’allier pragmatisme et prudence : « Nous sommes prudents sur les dépenses de fonctionnement ce qui nous permet d’anticiper d’éventuelles hausses, ce sera le cas pour 2022 avec les revalorisations salariales annoncées dans un contexte inflationniste. »
Anticiper les revalorisations
Les reports de l’année 2021 seront « des ressources utiles pour répondre à nos obligations légales et de bienveillance envers les publics en difficulté » a souligné le président Fricoteaux. En effet, l’année 2022 sera marquée par de nouvelles contraintes à venir en matière de ressources humaines et d’accompagnement des publics en difficulté sociale.
La première décision modificative a permis de réaffecter 4 M€ dans le budget 2022. 3,5 M€ ont été votés au titre des dépenses de personnel pour prendre en compte les mesures nouvelles de revalorisation du SMIC au 1er mai 2022 (+2,65%) et la future augmentation du point d’indice attendue au 1er juillet (sur une hypothèse de 3% à l’heure actuelle). « Il faudra ajuster ces montants en septembre, afin d’affiner les ressources nécessaires. » Par ailleurs, 1,9 M€ ont été inscrits aux dépenses de rémunération en faveur des assistants familiaux afin de constituer une provision pour les congés payés non pris.