L’Aisne est l’un des 18 territoires pilotes engagés dans la première phase de la rénovation des modalités d’accompagnement des allocataires du RSA portée par la loi pour le plein emploi mise en place sous le ministère d’Olivier Dussopt, ancien ministre du travail. Convaincus par l’intérêt du dispositif, 31 nouveaux départements volontaires se sont engagés dans cette démarche en 2024. Le RSA rénové repose tout d’abord sur une entrée en parcours plus rapide pour les nouveaux bénéficiaires, suivie d’un accompagnement personnalisé intensif recourant à des pratiques innovantes sur la levée des freins dans le retour à l’emploi et la remobilisation du public. L’inclusion active des entreprises et des branches professionnelles est aussi un point essentiel de cette nouvelle démarche qui s’appuie sur une gouvernance partagée et coordonnée entre les services de l’État, les Départements et France Travail.
Travailler ensemble
« Simplifier les démarches, accélérer la prise en charge, identifier clairement la situation de chacun pour proposer un accompagnement personnalisé et engager les bénéficiaires dans un processus volontaire et intensif, ce sont les buts que nous nous sommes fixés, avec l’accession à l’emploi comme horizon. »
Casser les idées reçues
Le principe des 15 heures d’activité par semaine avait suscité l’inquiétude de la part de nombreux acteurs lors du lancement de l’expérimentation. Ce moment d’échanges et de partage d’expérience aura aussi été l’occasion de clarifier les choses : « En aucun cas il ne s’agit de conditionner le versement de l’allocation à des heures de travail » déclarait encore Nicolas Fricoteaux. « Le but n’est pas de contraindre les bénéficiaires, mais de les engager dans une démarche volontaire qui va les aider à aller vers l’emploi à l’issue de leur parcours d’insertion. » En quoi consistent ces 15 heures d’activités ? Il s’agit de formations, d’accès aux savoirs de base, d’ateliers de rédaction de CV, de rencontres avec des employeurs mais aussi d’ateliers pour reprendre confiance en soi, d’immersion en entreprise ou encore de travailler à lever des freins périphériques tels que la mobilité, le logement, la garde d’enfant et la santé.
Témoignages
La dynamique sportive comparée à l’implication professionnelle a aussi été beaucoup évoquée. Le club d’athlétisme d’Hirson et le comité départemental d’athlétisme se sont fortement impliqués dans cette opération et n’ont pas manqué de remercier toutes les parties prenantes pour leur avoir donné l’occasion de faire valoir l’intérêt de la pratique sportive dans une démarche de remobilisation et de socialisation qui vise le retour à l’emploi. « C’est important de sortir de chez soi et de rencontrer d’autres personnes qui font face aux mêmes problèmes. Il y a une dynamique de groupe et de la bonne humeur » tient à souligner Cindy, habitante de Martigny. « A l’issue de cette session, je vais pouvoir m’engager dans une formation diplômante au GRETA d’Hirson. »