Tout le monde peut écrire car derrière la culture officielle, il y a toute une culture silencieuse : celle des petits villages, celle des quartiers défavorisés et des petites villes de province, celle qui est écrasée par la culture des élites.
Formée en animation d’ateliers d’écriture et pratique artistique à l’université de Cergy-Pontoise, Sophie a décidé de quitter l’enseignement pour se consacrer exclusivement à « faire s’épanouir le petit créateur qui sommeille en chacun ».
La compagnie intervient auprès de tous les publics et dans tous les lieux car si tout le monde peut écrire, on peut aussi écrire partout ! Dans les centres sociaux, les écoles, les résidences pour séniors et même dans la rue à l’occasion d’un festival ou d’une brocante.
En partenariat avec l’association Familles de l’Aisne, l’atelier Les récréatives a par exemple exploré le thème de la parentalité et a donné lieu à la parution d’un recueil de textes écrits par des femmes de Tergnier ainsi qu’à une restitution théâtrale au Centre Cap’No de Laon. Plus récemment, Petits Gros Mots pilotait le projet Mémoires en scène dans le village de Guny où il s’agissait de monter un spectacle participatif après avoir recueilli la mémoire des anciens.
« Les gens ont peur d’écrire, ils me disent : “Je ne sais pas écrire, à l’école j’avais des mauvaises notes.” Par peur de ne pas satisfaire une certaine norme, ils s’interdisent de créer, de s’exprimer ou même d’échanger ! »
« Mon outil est le mot mais il n’existe jamais seul, il s’accompagne de diverses pratiques artistiques comme le théâtre, la musique, le dessin ou la vidéo pour qu’au final il y ait une réalisation collective, créative et inédite. »