« Dieu qui a été si bon pour moi a voulu être prodigue jusqu’au bout : […] il m’a choisi, comme aux oiseaux créés pour chanter ses louanges, un nid dans la verdure et dans la mousse, sous les hauts et frais ombrages de la plus belle forêt de France. » C’est ainsi qu’Alexandre Dumas, prestigieux natif de Villers-Cotterêts, chante les louanges de l’un des plus grands massifs forestiers de France : la forêt de Retz, qui s’étend en effet sur plus de 13 000 hectares, dont 12 500 dans le département de l’Aisne. Si les hêtres représentent la grande majorité des arbres de cette immense forêt, les autres essences ne sont pas en reste, chênes et pins sylvestres, mélèzes, sapins, épicéas, frênes, érables et merisiers, bouleaux et châtaigniers sont aussi abondamment représentés. Bien avant d’inspirer l’auteur des « Trois mousquetaires », ces hautes futaies furent choisies par François Ier pour y établir ses chasses et son château au XVIe siècle.
Avec 560 km de chemins et de laies, la forêt de Retz est un inépuisable vivier de balades forestières, pour les promeneurs du dimanche comme pour les randonneurs chevronnés. Aux abords du château de Villers-Cotterêts, les fins observateurs sauront peut-être repérer quelques vestiges du système d’adduction d’eau élaboré dès le XIIe siècle pour alimenter la ville et ses habitants.
Qui mieux qu’Alexandre Dumas pouvait conclure cette page consacrée au Valois : « Le mois de mai, ce favori de l’année, riche et beau partout, est plus beau et plus riche à Villers-Cotterêts que partout ailleurs. »