Située aux confins du royaume à l’époque des guerres de religion, elle était l’objet de combats et de pillages réguliers. Premières victimes de la situation, ses habitants cherchaient à se défendre. C’est ainsi qu’à partir du XIVe siècle, ils renforcèrent le principal lieu de refuge de leurs villages : les églises.
Ces bâtiments naturellement solides pouvaient en général abriter toute la population. Mais une fois renforcés de tours de défense, d’épais murs de briques rouges et additionnés de bretèches, de mâchicoulis et de meurtrières, ils devenaient de véritables petits châteaux forts. Chaque partie de l’église avait sa fonction : la nef pour le bétail et le matériel, le refuge au-dessus pour les non-combattants, et les tours, le clocher et autres ouvertures pour les valides armés. De quoi tenir longuement face à un siège.
« Œuvres d’un peuple acharné à ne pas mourir » selon l’auteur Marc Blancpain, les églisesfortifiées sont encore plus d’une soixantaine à parsemer la campagne thiérachienne. Un parcours en quête des plus remarquables passe par Flavigny-le-Grand-et-Beaurain, Englancourt, Wimy, Burelles, Plomion, Jeantes ou encore Parfondeval, mais toutes valent le détour, y compris pour leurs intérieurs.
Bretèches et mâchicoulis sont des ouvrages défensifs permettant de déverser des projectiles à la verticale des assaillants.