Publié le 26 juin 2018

L'abbaye de Bohéries

Fille de Foigny, l’abbaye cistercienne de Bohéries fut fondée en 1143 sur les bords de l’Oise.

Sa longue histoire rythmée de guerres, incendies et reconstructions successives a laissé pour essentiel témoignage une remarquable ferme abbatiale dotée d’un magnifique pigeonnier ainsi que le réseau hydraulique cistercien, quasiment intact. Le reste des bâtiments, constamment réaménagés jusqu’à aujourd’hui, présente le visage d’une vaste friche industrielle d’où émergent encore de nombreux éléments d’architecture du XVIe siècle, le tout sur un domaine de huit hectares.
« L’abbaye faisait aussi travailler de nombreuses fermes alentour, elle était très prospère et plus riche encore que son abbaye mère. Henri Matisse lui-même a fréquenté ces murs, son oncle qui était aussi son mécène y dirigeait une filature » rappelle Kim Rebholz, acquéreur du domaine il y a trois ans.
Cet artiste peintre dont le travail est axé sur le prisme chromatique de l’arc-en-ciel entend donner une seconde vie au site avec un projet culturel d’envergure pour lequel il a créé une fondation. « Je cherchais un lieu pour développer un projet de création et de diffusion, un lieu de résidence et de rencontre, j’ai eu un vrai coup de cœur en découvrant Bohéries.  » Le potentiel du site est à la hauteur de ses aspirations : espaces d’exposition, salle de concert dotée d’un orgue et pouvant accueillir un orchestre symphonique, jardins aménagés et restaurant gastronomique, tout est prévu pour qu’à terme l’endroit jouisse d’un grand rayonnement. « Je souhaite le développer dans une logique territoriale. Il y a une cohérence naturelle à exploiter avec la Maison Matisse de Bohain et bien sûr le Familistère de Guise. »

L'abbaye de Bohéries