Emma Stievet, aujourd’hui lycéenne à Tergnier, s’est pourtant retrouvée à ce poste lors de concerts en public à plusieurs reprises l’an passé : avec l’Harmonie de Noyon, l’Union musicale de Tergnier et le Brass Band de l’Oise qu’elle a dirigé quatre fois. "Je fais du piano depuis neuf ans au conservatoire de Tergnier et je prends aussi des cours à Laon. Dans mon cursus, plusieurs modules étaient proposés dont celui de "direction d’orchestre", je m’y suis engagée à raison d’une heure par semaine, puis par la suite avec la classe d’orchestre de Jean-Michel Lopez avec qui je répétais tous les mercredis."
Cette expérience lui aura aussi permis de travailler sous le regard attentif de Laurent Douvre, l’un des plus jeunes chefs d’orchestre de France, à l’occasion d’un concert du Brass Band de l’Oise. La première pièce interprétée était sous la baguette d’Emma, et le jeune chef prenait la suite derrière elle. "J’ai dû diriger des ensembles musicaux où il n’y avait que des adultes, c’est assez intimidant au début. Mais ils ont tous été vraiment bienveillants à mon égard." La direction d’orchestre demande du savoir-faire et de la technique dans le domaine de la communication visuelle. "Il faut être à l’aise dans toutes les clés et bien maîtriser la gestuelle pour donner les indications de nuances" précise Baptiste Hennequet, directeur du conservatoire qui a suivi la formation d’Emma de près. "C’est surtout en répétition que le travail s’effectue. La force du "chef", c’est sa capacité à "faire travailler" les musiciens, comme un chef d’entreprise."