De 1874 à 1914, la France se dote d’un nouveau dispositif de fortification le long de ses frontières terrestres et maritimes : le système Séré de Rivières, du nom de son inventeur le général et ingénieur militaire Raymond Adolphe Séré de Rivières. A la différence des fortifications bastionnées style Vauban, la défense Séré de Rivières repose sur plusieurs citadelles excentrées, situées entre 5 et 10 km autour du noyau central, capables de se protéger mutuellement et de communiquer entre elles grâce à un système de télégraphie optique sécurisé. Efficace durant la Première Guerre mondiale, ce système de défense baptisé alors « la barrière de fer » par les Allemands, se révéla inadapté aux obus et bombes de gros calibres utilisés en 1940. Devenus caduques, les forts Séré de Rivières perdirent tout intérêt militaire.
La ville de Laon était protégée par quatre de ces forts situés à Chivres-Val, Bruyères-et-Montbérault, Laniscourt - Mons-en-Laonnois et la Malmaison. Relativement bien conservées, ces places fortes enterrées et ceinturées de fossés secs méritent d’être découvertes.
Pour les passionnés d’histoire, nous recommandons les visites des forts de la Malmaison et de Condé. Pour les curieux, les enfants et les friands de fromages frais, celle du fort de Bruyères-et-Montbérault qui accueille une chèvrerie artisanale. Seul celui de Laniscourt – Mons-en-Laonnois est totalement fermé au public.