Il y a 80 ans, le département de l’Aisne était au cœur dans la bataille de France. L’occasion de revenir sur les combats qui ont bouleversé notre territoire.
Il y a 80 ans, tandis que les forces alliées, isolées, se replient inexorablement vers Dunkerque dont l’évacuation débute le 26 mai, l’armée française consolide ses positions sur la Somme, le canal de Saint-Quentin, le canal de l’Oise à l’Aisne et l’Aisne, dont les ponts ont sauté. Sur les rivages, nombreux sont les accrochages entre troupes françaises et allemandes, les uns comme les autres désirant tester la réactivité et évaluer les forces de leur adversaire avant un plus grand affrontement. Là où le front s’installe, l’armée française prend aussi en charge les réfugiés et instaure des laissez-passer pour les civils qui décident de rester, comme dans le secteur de la 28e division d’infanterie alpine, écho lointain à notre quotidien.
Dans le ciel, l’aviation française fait tout son possible, mais est déjà très affaiblie par les premières semaines de combat, tandis que la Luftwaffe domine les nuages et permet aux avions d’observation de survoler toutes les heures les positions françaises, au grand désarroi de ces dernières. Dans le vaste corridor que les forces blindées allemandes ont tracé au nord de la Picardie, les bombardiers français multiplient pourtant les attaques sur les routes de La Fère et de Saint-Quentin que les divisions d’infanterie allemandes empruntent pour rejoindre le front.
Aux yeux de tous, le front parait stabilisé et on s’enorgueillit dans la presse de l’évacuation de Dunkerque qui commence, tandis que le général de Gaulle, qui a quitté l’Aisne quelques jours plus tôt, relance une nouvelle attaque le 28 mai pour réduite la tête de pont allemand au sud d'Abbeville, mais ce répit ne durera qu’un temps.
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