• Assemblée départementale

Publié le 11 décembre 2019 - Mis à jour le

Sécurité, santé, emploi... c'est voté !

Vidéoprotection, installation de médecins, accueil de médecins stagiaires, retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA… des sujets importants pour les Axonais étaient débattus au Conseil départemental.

Sécurité

« Nous devons encourager le déploiement de la vidéoprotection pour lutter contre tous ces actes d’incivilité insupportables pour nos concitoyens et nos élus » résume le président du Conseil départemental. L’idée d’un schéma départemental de vidéoprotection est née de la discussion avec le directeur régional de la Gendarmerie et le Préfet de l’Aisne. « Il s’agit d’une colonne vertébrale, portant sur les principaux réseaux, en vue de faciliter le travail des gendarmes. »

Le dispositif départemental de l’API (Aisne Partenariat Investissement) proposait déjà une incitation financière à l’installation de caméras (subvention de 10 à 30 %). Le nouveau dispositif permettra d’assurer une subvention de 30%. « Nous proposons que l’intercommunalité porte le projet de développement de la vidéoprotection. Cela permettra d’accélérer les choses. » Chaque commune pourra ainsi atteindre 80% de financement du projet (Etat et Département).

 

Santé

Moyenne d’âge des médecins en hausse, démographie médicale très faible, absence d’un CHU… l’Aisne est victime de la désertification médicale. Pour enrayer ce phénomène, un plan d’actions (Plan santé) a été adopté cet été et entre dans sa phase opérationnelle. Chaque année 150 000 à 200 000 € seront mobilisés par le Département, en accompagnement des mesures incitatives de l’ARS (agence régionale de santé).

Pour attirer de nouveaux praticiens, plusieurs leviers seront activés :

  • Développer le réseau de MSP (maisons de santé pluriprofessionnelles), labellisées ou non (subvention du Département au titre de l’API)
  • Attirer des stagiaires : prime de stage incitative (1 000 € pour 6 mois de stage pour des étudiants de 3e cycle) ; prise en charge de l’hébergement par les collectivités (en discussion) ; dédommagement des médecins souhaitant devenir maîtres de stage universitaires (750 €/ jour de formation) ; prime incitative de 1 500 € pour les médecins déjà formés qui accueillent des stagiaires pour 6 mois en 2020 ; etc.
  • Accroître le nombre de praticiens dans l’Aisne et l’exercice en zone tendue : possibilité d’exercer 2 ans pour les médecins non thésés (médecins adjoints) ; préparation progressive à la succession d’un médecin installé (médecin collaborateur libéral) ; contrat de solidarité territoriale médecins (un médecin n’exerçant pas en zone fragile vient exercer ponctuellement en zone déficitaire), etc.
  • Salarier des médecins : recrutement par le Département (en partenariat avec les collectivités locales) avec garantie de salaire de 6 900 € brut (50% par le Département)
  • Créer un réseau d’ambassadeurs des étudiants en Médecine issus de l’Aisne : indemnité de 1 000 € / an pour 25 ambassadeurs dans 4 facultés pour informer les étudiants, créer du lien et animer le réseau.

L’ARS a présenté diverses mesures visant à renforcer l’attractivité médicale de notre département : prime de 50 000 € pour toute installation de médecins généralistes libéraux ; embauche de 400 médecins au niveau national pour doter les zones déficitaires (6 900 € brut de rémunération garantie durant 2 ans) ; revalorisation des actes par l’assurance maladie pour des médecins en contrat de transition ou en contrat de solidarité territoriale ; etc.

Consulter le plan d’actions

 

Emploi et insertion

18 000 foyers sont bénéficiaires du RSA dans l’Aisne. Pour les accompagner, le Département a lancé son appel à projets insertion 2020 autour de 2 grands axes :

  • l’accompagnement vers l’emploi (avec une attention particulière portée à la mobilité);
  • les actions dynamisant le parcours d’insertion (notamment l’accompagnement au mode de garde et le développement du bénévolat).

Pour 2020, 61 projets seront financés à hauteur de 1,37 M€ (dont 1,25 M€ pour les actions d’insertion).

Dans l’objectif de favoriser le retour à l’emploi, des bonifications seront accordées aux porteurs d’actions, par exemple : 250 € pour les sorties positives (entrée en formation qualifiante, signature d’un contrat de plus de 3 mois) ou 150 € pour une signature de convention « Bénévolat » avec une association. Soit un budget de 116 850 € pour 2020.

Les financements des ateliers et chantiers d’insertion ne sont plus intégrés à l’appel à projets. Les structures porteuses ont été invitées à déposer une demande de participation financière. Pour 2020, 65 demandes ont été déposées pour un total de plus de 2 M€. Le système de bonifications pour sorties positives est reconduit (815 940 €). Petite nouveauté : toutes les sorties positives sont valorisées, pour tous publics (jeunes, chômeurs de longue durée, bénéficiaires du RSA…).

Ces bonifications devront être utilisées par les structures pour des dépenses liées à la mobilité ou pour accompagner et sécuriser les sorties positives.