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Publié le 20 mai 2020

L'Aisne en 1940 - 2e partie, du 18 au 24 mai

Il y a 80 ans, le département de l’Aisne était au cœur dans la bataille de France. L’occasion de revenir sur les combats qui ont bouleversé notre territoire. 

Il y a 80 ans, après avoir disloqué une dernière résistance française sur l’Oise, les avant-gardes de la Wehrmacht entrent dans Saint-Quentin et atteignent les abords de Péronne à la tombée de la nuit. Durant des jours les colonnes allemandes circulent vers l’Ouest, régulièrement attaquées par les bombardiers de l’armée de l’air française qui multiplient les sorties. Pendant ce temps les premières troupes françaises des 6e et 7e armées s’installent sur la Somme, le canal de Saint-Quentin, le canal de l’Oise à l’Aisne et l’Aisne avec pour mission de tenir ce qui s’appellera bientôt la ligne Weygand. Les bruits des combats se rapprochant, les habitants du Soissonnais partent à leur tour sur les routes. À partir du 22 mai, 150 000 réfugiés seront recensés en Mayenne, département d’accueil des Axonais.

Au nord de cette nouvelle ligne de résistance, les combats continuent pourtant, notamment le 19 mai, quand le colonel de Gaulle lance les chars de la 4e DCR en direction de Crécy-sur-Serre à l’aube. Mais là encore les Allemands ont mis en défense tous les ponts, et les chars ne peuvent percer. Dans l’après-midi, sous le feu de bombardiers allemands, et alors que ses chasseurs portés ont résisté toute la journée dans Chambry pour couvrir son flanc droit, de Gaulle décide de se replier au sud de Laon.

Le 20 mai, les troupes allemandes entrent dans Laon tandis que de Gaulle et ses chars se replient non sans mal au sud de l’Aisne. Au nord du département, d’ultimes combats ont lieu, comme à Wassigny, où les tirailleurs nord-africains du lieutenant-colonel Trabila résistent aux Allemands pendant toute une journée avant d’être submergés. Les Axonais mobilisés restent aussi en première ligne puisque beaucoup d’entre eux, au sein de la 4e DI, se trouvent alors dans la poche de résistance de Lille qui tient tête aux Allemands pendant plusieurs jours.

Convoi de populations évacuées sur une route dans la région de Saint-Quentin - Arch. dép. de l’Aisne - 2 Fi 361
Équipage d’un Panzer III allemand aux environs de Saint-Quentin, mai 1940 - Arch. dép. de l’Aisne - 2 Fi 342.

 

Colonne de prisonniers de guerre français vers Saint-Quentin en mai-juin 1940 - Arch. dép. de l’Aisne - 2 Fi 344.
Char D2 « L’Alma » du 19e bataillon de chars de combats (BCC), détruit le 19 mai 1940 (...) - Arch. dép. de l’Aisne - 2 Fi 567

 

Véhicules allemands garés devant la Cathédrale de Laon - Arch. dép. de l’Aisne - 2 Fi 51.
Militaires allemands examinant l'épave du char B1 bis n° 265 « Mistral » du 15e BCC (...) - Arch. dép. de l’Aisne - 2 Fi 16.

 

Char D2 « Neerwinden » du 19e bataillon de chars de combats (BCC), détruit le 20 mai 1940 (...) - Arch. dép. de l’Aisne-2 Fi 571
Charrette d'un convoi de populations évacuées dans une rue de Soissons - Arch. dép. de l’Aisne - 2 Fi 362.

 

Le Matin, Une du 19 mai 1940 - Source : gallica.bnf.fr / BnF
L'Ouest Eclair, Une du 20 mai 1940 - Source : gallica.bnf.fr / BnF

 

L'Intransigeant, Une du 21 mai 1940 - Source : gallica.bnf.fr / BnF
L'Ouest Eclair, Une du 23 mai 1940 - Source : gallica.bnf.fr / BnF

 

L'Intransigeant, Une du 24 mai 1940 - Source : gallica.bnf.fr / BnF
Le Matin, Une du 25 mai 1940 - Source : gallica.bnf.fr / BnF

 

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