Courant octobre, 5 réunions de territoire, à Château-Thierry, Laon, Gauchy, Cuffies et Sains-Richaumont, ont permis à la majorité départementale d’expliquer les difficultés budgétaires et d’ouvrir le dialogue autour des partenariats noués depuis de longues années. Près de 700 Axonais sont venus échanger autour de ces enjeux cruciaux pour l’avenir de l’Aisne.
Le Conseil départemental par la voix de son président avait déjà alerté sur la situation budgétaire complexe en 2024, notamment en faisant le choix de voter un budget primitif (BP) en déséquilibre en avril 2024, puis revu à la baisse et rectifié en juin, qui consistait en un cri d’alerte, visant à interpeler au plus haut niveau de l’Etat.
Il est question maintenant d’anticiper, prévenir et s’adapter pour 2025 et cela en informant et concertant les proches partenaires du Département.
« Le Département n’aura plus en 2025 les capacités de poursuivre ses partenariats au même niveau avec un grand nombre d’acteurs du territoire » résume le président du Conseil départemental de l’Aisne face à une assemblée constituée des forces vives. Élus locaux, présidents de clubs et associations, présidents de syndicats, de fédérations, de groupements, sont venus à la rencontre du président pour comprendre la situation actuelle.
En effet, si en 2024, tous les engagements ont été maintenus à niveau sensiblement identique avec un soutien aux communes et établissements intercommunaux ainsi qu’au monde associatif, cela sera impossible pour l’année 2025.
Par le biais d’une présentation détaillée, le président expose de façon pédagogique une situation budgétaire complexe : l'absence d'excédents à la fin de cette année (qui se montaient à 15,5 M € en 2024) et les prévisions de recettes bien inférieures aux besoins rendront extrêmement difficile l’équilibre du budget 2025.
Les prévisions de redressement des comptes publics par l’État avec notamment une baisse des dotations et le gel annoncé de la dynamique de TVA, aggraveront encore le phénomène de l’effet ciseau, déjà observé en 2023 et 2024.
Afin d’anticiper cette difficulté, l’assemblée départementale a voté le 4 octobre la refonte d’un certain nombre de dispositifs départementaux.
« Le Département va se concentrer sur ses compétences propres. Nous allons réduire les ressources attribuées aux partenaires en essayant de ne pas les mettre en difficulté. Partout où notre action n’est pas indispensable, nous laisserons l’échelon adéquat agir en responsabilité. Si notre retrait met en danger la structure nous resterons présents. » Des dialogues de gestion vont se mettre en place dès les jours à venir avec les partenaires nécessitant un dialogue de gestion plus approfondi.
« Les Départements ont besoin d’une réforme en profondeur de leur financement. Sans cette évolution structurelle de nos recettes, vous ne pourrez plus, malheureusement, et très rapidement, compter sur la solidarité territoriale. » Un discours en toute transparence de la part de Nicolas Fricoteaux, apprécié par l’ensemble des partenaires présents, qui ravive cependant les inquiétudes face aux économies nécessaires et souhaitées par le gouvernement.
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